Le Karaté d'Okinawa ou Tii

Histoire du Karate traditionnel d'Okinawa

Le Karaté n'est pas simplement un art martial ; c'est un art de protection ancestrale, une philosophie de vie qui met l'accent sur la défense, la protection de soi et des autres. Depuis 35 ans, je me consacre à cet art sous la tutelle de Sensei Chinen, et c'est cette essence que nous cultivons au sein de notre école Ôshûkai Karaté Kobudô à Strasbourg. Ici, vous ne découvrirez pas seulement des techniques de combat, mais une approche globale qui englobe la philosophie, la culture et l'histoire d'Okinawa, la terre natale du Karaté.

 

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Vue majestueuse du château de Shuri à Okinawa, baignant sous un ciel azur. Les murs en pierre robustes de ce monument historique, ornés de détails architecturaux traditionnels, témoignent de la riche histoire et du patrimoine culturel de l'île. Les toits en tuiles rouges, caractéristiques de l'architecture d'Okinawa, brillent sous le soleil, tandis que les jardins luxuriants qui entourent le château ajoutent une touche de verdure et de sérénité à cette scène emblématique.L'histoire du Karaté traditionnel est si riche qu'il est difficile de la synthétiser en quelques lignes. Voici toutefois une tentative de résumé...

Les origines :

Le Karaté trouve ses racines à Okinawa, une petite île située entre le Japon et Taiwan. Directement lié à l'histoire tumultueuse de l'île, cet art martial s'est développé en réponse aux nombreux conflits. Les seigneurs locaux ont ainsi élaboré des techniques de combat, avec armes, connues sous le nom de Kobudô, et à mains nues, appelées Tii, dès le VIIIe siècle.

Le développement :

Les arts martiaux des Ryû Kyû ont évolué sur près de mille ans, influencés par les réalités des champs de bataille. Au XVIe siècle, après une longue période de paix, différents styles de combat ont émergé à Naha, la capitale actuelle d'Okinawa. Près du château de Shûri, le style Shûri-Te prédominait, tandis qu'à Naha, c'était le Naha-Te. Ces courants ont donné naissance aux principaux styles de Karaté d'Okinawa : le Karaté Gôjû Ryû, associé au Naha-Te, et le Karaté Shôrin Ryû, associé au Shûri-Te. Le Karaté Uechi Ryû, introduit au XXe siècle par Maître Uechi Kanbun, est quant à lui d'influence purement chinoise. Il est à noter que la distinction formelle entre ces styles n'est apparue qu'au début du XXe siècle.

Les transformations :

Le XXe siècle a vu l'émergence de nouveaux styles de Karaté basés sur la tradition d'Okinawa. Le Karaté Shôtokan, par exemple, est une adaptation japonaise du style Shuri Te, et le Karaté Wadô Ryû est une évolution du Shôtokan. Maître Funakoshi Gichin, avec l'aide et l'influence de Maître Kano Jigoro (fondateur du Jûdô), a adapté le Karaté Shôtokan à la culture japonaise, entraînant des changements significatifs dans les techniques, les positions et même les noms des Kata.

Oshukai Karaté d'Okinawa à Strasbourg : L'authenticité d'une tradition martiale

 

Image montrant les kanji japonais élégamment calligraphiés pour le mot 'Karaté'. Les traits noirs distinctifs sur un fond blanc pur capturent l'essence et la précision de cet art martial. Chaque trait de pinceau reflète la discipline et la maîtrise, tout comme la pratique du Karaté lui-même.

Au cœur de Strasbourg, l'école d'arts martiaux Ôshûkai Karaté Kobudô se démarque par son enseignement authentique du Shôrin Ryû (en kanji : 小林流), également connu sous le nom de Kôbayashi Ryû. Ce style, profondément enraciné dans l'art de protection ancestral d'Okinawa, le "Tii", a été façonné et transmis à travers les âges, depuis le VIIIe siècle.

L'essence du Shôrin Ryû ne réside pas seulement dans la technique, mais aussi dans la philosophie. Inspiré par des principes spirituels anciens tels que "karate ni sente nashi" (le karaté ne fait pas le premier pas), notre style met l'accent sur la défense, la protection et le respect. Il s'agit moins d'un art de combat que d'un art de protection, visant à préserver soi-même et les autres.

 

La singularité du Karaté Shôrin Ryû et du style Oshukai

Le Shorin Ryu, tel qu'enseigné à l'école d'arts martiaux Ôshûkai Karaté Kobudô Strasbourg, est un reflet fidèle de l'art martial traditionnel d'Okinawa. Sa richesse réside dans sa longue histoire, s'étendant sur plus de mille ans, et dans sa profonde connexion avec la culture d'Okinawa.

Contrairement à certains styles modernes qui ont été adaptés à des contextes culturels différents, le Shorin Ryu a évolué en harmonie avec la culture et les traditions d'Okinawa. Cette évolution a donné naissance à un art martial qui valorise la protection de soi et des autres, le respect et l'amélioration personnelle.

Le style Oshukai, en particulier, est le fruit de l'enseignement de Sensei Chinen. En tant qu'élève direct de ce maître depuis 1987, notre école s'efforce de préserver et de transmettre cet héritage précieux. L'approche Oshukai met l'accent sur l'authenticité, la technique et la philosophie, tout en respectant les principes fondamentaux du Shorin Ryu.

Il est important de noter que chaque style de karaté a sa propre valeur et ses propres qualités. Le Shorin Ryu et le style Oshukai offrent une perspective unique et authentique sur l'art martial d'Okinawa, sans chercher à se comparer ou à se positionner comme "meilleurs" que d'autres styles.

 

Karaté “sportif” vs Karaté “traditionnel” : Deux approches, deux philosophiesSensei Chinen 9è Dan Hanshi et Thierry MICHEL

Le karaté, dans sa diversité, se manifeste à travers différentes approches, chacune ayant ses propres objectifs et valeurs.

Karaté “sportif” : Cette approche met l'accent sur la performance physique et la compétition. Elle valorise la rapidité, la force, la précision et l'exécution technique parfaite des mouvements. Dans ce contexte, l'objectif est souvent de surpasser les autres compétiteurs et d'atteindre l'excellence dans le cadre sportif. La compétition offre un environnement où les karatékas peuvent tester et affiner leurs compétences, tout en se mesurant à d'autres.

Karaté “traditionnel” : Ici, l'accent est mis sur l'amélioration personnelle, la protection de soi et des autres, et la transmission des valeurs et de la philosophie du karaté. La pratique traditionnelle ne se limite pas à la maîtrise de soi et à la croissance personnelle. Elle implique également un engagement actif avec des partenaires, où des attaques franches et puissantes servent à éprouver et affiner les techniques de défense. Dans cette approche, chaque interaction avec un partenaire est une opportunité d'apprentissage, où le but est de s'améliorer soi-même plutôt que de dominer l'autre.

Dans notre école Ôshûkai Karaté Kobudô Strasbourg, nous privilégions l'approche traditionnelle, en mettant l'accent sur la philosophie, la technique et l'authenticité du Shorin Ryu. Toutefois, nous reconnaissons et respectons la valeur de chaque approche, car elles contribuent toutes à la richesse et à la diversité du karaté dans le monde.

 

Histoire du Karaté Shôrin Ryû d'Okinawa

Origines et évolution :

Le Karaté Shôrin Ryû tire ses racines de l'art de protection d'Okinawa, connu localement sous le nom de "Tii". Depuis le VIIIe siècle, cette méthode de protection a été cultivée et transmise, reflétant la riche culture et tradition martiale d'Okinawa.

Le rôle de Shûri :

Le château de Shûri, un bastion historique à Okinawa, a joué un rôle central dans le développement du style Shûri-Te. Les habitants de cette région ont adapté et affiné le "Tii", donnant naissance à ce qui est maintenant reconnu comme le Shôrin Ryû. Maître Sôkon MATSUMURA, garde du corps des derniers rois d'Okinawa, a été un pionnier influent, façonnant le Shûri-Te et, par extension, le Shôrin Ryû.

La distinction des styles :

Alors que le Karaté Shôrin Ryû s'est développé principalement à partir du Shûri-Te, d'autres styles, tels que le Gôjû Ryû et le Uechi Ryû, ont également émergé à Okinawa, chacun avec ses propres influences et caractéristiques. Cependant, le Shôrin Ryû se distingue par son accent sur des techniques courtes, des positions naturelles, et une respiration fluide.

La philosophie du Shôrin Ryû :

"Karate ni sente nashi" - "Il n'y a pas de première attaque en karaté". Cette maxime capture l'essence du Karaté Shôrin Ryû. Au-delà des techniques physiques, le karaté est une quête de maîtrise de soi, de discipline et de croissance personnelle. Comme le dit un autre adage : "Si la colère monte, retirez vos mains. Si vos mains s'avancent, retirez votre colère." Chaque kata, chaque mouvement, est une leçon, non seulement en technique, mais aussi en caractère et en esprit.

L'héritage vivant :

Aujourd'hui, à l'école Ôshûkai Karaté Kobudô Strasbourg, nous honorons et perpétuons cet héritage précieux, en veillant à ce que l'authenticité, la technique, et la philosophie du Shôrin Ryû soient préservées pour les générations futures.

 

 

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